- superposition
-
superposition [ sypɛrpozisjɔ̃ ] n. f.• 1613; lat. médiév. superpositio1 ♦ Action de superposer; état de ce qui est superposé. Mécanismes combinés par superposition. ⇒ assemblage. Superposition partielle. ⇒ chevauchement. Superposition des couches géologiques, des strates. ⇒ stratification.♢ Math. Application de deux figures l'une sur l'autre. ⇒ coïncidence.♢ Sc. Le fait, pour plusieurs systèmes physiques, de coexister en un même point de l'espace. Principe de superposition, selon lequel il y a proportionnalité des effets aux causes et addition des effets aux causes, dans les systèmes linéaires.2 ♦ Ensemble de choses superposées. « Un alcazar moresque [...] avec une superposition de terrasses » (Gautier). — Fig. « Notre Moi est fait de la superposition de nos états successifs » (Proust).
● superposition nom féminin Action de superposer, de mettre les choses les unes au-dessus des autres ; fait d'être superposé : La superposition des images. ● superposition (expressions) nom féminin Principe de superposition, principe selon lequel toute couche sédimentaire (non bouleversée par la tectonique) doit être considérée comme plus récente que celle qu'elle recouvre. ● superposition (synonymes) nom féminin Action de superposer, de mettre les choses les unes au-dessus...Synonymes :- étagementsuperpositionn. f. Action de superposer, fait de se superposer; son résultat.⇒SUPERPOSITION, subst. fém.A. — [À propos de choses concr.] Action de superposer, fait d'être superposé; ensemble de choses superposées. Superposition d'images, de sons. On voyait à l'angle méridional du trapèze une superposition de rochers, décombres probables de l'écroulement du sommet (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 263). Le squelette, charpente osseuse du corps, se compose d'une tige centrale, la colonne vertébrale ou rachis, formée par la superposition de 26 vertèbres (G. GÉRARD, Anat. hum., 1912, p. 1).— Spécialement♦ ETHNOL., SOCIOL. ,,Position sociale dans laquelle des individus ou des groupes occupent un statut social considéré comme supérieur par rapport à d'autres individus ou groupes de statut inférieur`` (WILLEMS 1970).♦ GÉOL. Superposition des couches géologiques, des strates. Pour les dépôts sédimentaires (...), la superposition fournit un critérium certain de l'âge relatif (LAPPARENT, Abr. géol., 1886, p. 132).♦ GÉOM. Application de deux figures l'une sur l'autre pour en démontrer, en les faisant coïncider, l'égalité. (Dict. XIXe et XXe s.).♦ IMPR. ,,Action d'appliquer une couleur ou une encre l'une sur l'autre`` (BÉG. Dessin 1978).♦ INFORMAT. ,,Possibilité pour une imprimante de retourner à une position spécifiée pour imprimer un caractère par dessus un autre`` (Microproc. 1981).♦ LING. ,,Réduction de deux syllabes analogiques qui se trouvent contiguës`` (PHÉL. Ling. 1976).♦ PHYS. Principe de superposition. ,,Principe revêtant des formes variées et qui s'applique à des phénomènes où des relations linéaires existent entre les variables et les fonctions qui en dépendent`` (MATHIEU-KASTLER Phys. 1983).B. — [À propos de choses abstr.] En tant d'êtres il y a différentes couches qui ne sont pas pareilles, le caractère de son père, le caractère de sa mère; on traverse l'une puis l'autre. Mais le lendemain l'ordre de superposition est renversé (PROUST, Temps retr., 1922, p. 692). À cette occasion, observons la superposition, dans l'esprit créateur, de la libre émotion qui va sa route, sans en savoir les étapes et le terme, — et de la volonté réfléchie de l'artiste, qui construit, d'après son plan (ROLLAND, Beethoven, t. 1, 1937, p. 264).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1613 géom. (DOUNOT DE BAR LE DUC, Elemens de la Geometrie d'Euclides, element premier, proposition IV, scholie); 2. 1781 géol. (Abbé BARRUEL, Les Helviennes, p. 227). Empr. au b. lat. superpositio (dér. de superponere, v. superposer) « action de poser (la main) sur » chez St Augustin (v. BLAISE Lat. chrét. et NIERM.). Fréq. abs. littér.:91.superposition [sypɛʀpozisjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1613; lat. médiéval superpositio, de superpositum, supin de superponere, de super, et ponere « poser ».❖1 Action de superposer; fait de superposer; état de ce qui est superposé. || Mécanismes (cit. 2) combinés par superposition. ⇒ Assemblage. || Superposition partielle. ⇒ Chevauchement. || Superposition d'images. — Géol. (Saussure, in Littré). || Superposition des couches géologiques, des strates. ⇒ Stratification. — Géom. Application de deux figures l'une sur l'autre, pour les faire coïncider. ⇒ Coïncidence.♦ Sc. Le fait, pour plusieurs systèmes physiques, de coexister en un même point de l'espace; les effets de cette « superposition ». || Action globale qui résulte de la superposition des influences agissant sur un système, de la superposition des forces agissant sur une particule, ou sur un point matériel (résultante). || Principe de superposition (de Huyghens). || Théorème de superposition, pour les réseaux électriques.♦ Par anal. Techn. || Superposition sonore, dans un enregistrement. — Syn. : surimpression sonore.2 Ensemble de choses superposées. || Une superposition de terrasses (→ Flore, cit. 2).3 (XIXe). Par métaphore, fig. || « Notre Moi est fait de la superposition de nos états successifs » (→ Affleurer, cit. 1, Proust; et aussi amalgame, cit. 2; intrinsèque, cit. 2). || Superposition et rencontre d'émotions, de sentiments (⇒ Interférence, fig.).1 (…) ayant remarqué la superposition des fléaux, les rois sur le peuple, la guerre sur les rois, la peste sur la guerre, la famine sur la peste, la bêtise sur le tout (…)Hugo, l'Homme qui rit, I, Chapitre préliminaire, I, IV.2 (…) la superposition non seulement des images successives qu'Albertine avait été pour moi, mais encore des grandes qualités d'intelligence et de cœur, des défauts de caractère, les uns et les autres insoupçonnés de moi, qu'Albertine, en une germination, une efflorescence charnue aux sombres couleurs, avait ajoutés à une nature jadis à peu près nulle, maintenant difficile à approfondir.Proust, la Prisonnière, Pl., t. III, p. 69.
Encyclopédie Universelle. 2012.
